A propos

Kati Dovellos 

Je travaille la photographie comme une matière physique, sensible, malléable . J’utilise les procédés anciens pour profiter de la magie de la réaction chimique. Pour pouvoir choisir de maîtriser ou au contraire de me laisser emporter par les aléas et les surprises que nous réservent ces procédés. 

Ils rendent compte à leur façon de la réalité qu’on leur propose. 

Je pratique différents procédés anciens à l’origine de la photographie. Le collodion humide (1850), les procédés de tirage anciens que je continue d’explorer: le papier salé, papier albuminé, cyanotype, tirage platinum. La photogravure qui permet encore d’autres rendus. 

Je travaille à la chambre photographique 20×25 cm ou 4×5 inch le plus souvent. Sur plaques de verre, sur métal ou sur plaque MMA. J’ai beaucoup travaillé également sur Polaroïd et en transfert d’émulsion Polaroïd sur papier japonais. 

J’aime l’expérimentation et la découverte. 

J’aime le bois, le métal, le verre, la résine. La matière en général.  Je travaille  mes images comme des objets finis, uniques. Je creuse le bois pour y déposer mes plaques de verre, pour y coucher mes tirages.  j’associe du laiton, du métal récupéré. Je réinvente en utilisant ce que je trouve et qui m’attire. 

La palette est infinie et continue de m’emporter…

Arlésienne, j’ai baigné dans l’image au rythme des Rencontres de la Photographie et de ses soirées d’ouverture au Théâtre Antique. J’ai grandi au cœur du royaume des moustiques, de la Camargue, de ses vastes étendues  plates, ventées, aux couleurs pastels. 

S’il y a une chose que j’ai reçue dans mes gênes, c’est la Méditerranée, la Méditerranée Grecque de Kalymnos, l’île de mon père, la Méditerranée d’Italie et de Malte par ma mère, la Méditerranée de Tunisie où ils ont longtemps vécu, la Méditerranée des Salins de Giraud, de Bauduc, des Saintes, de Port de Bouc et l’histoire qu’elle transporte. L’histoire de ces peuples de la mer, ces pêcheurs d’éponges, ces peuples qui ont migré souvent, ces paysages arides, sans concession et magnifiques. Cette lumière, les icônes de l’art byzantin, la sensation de faire partie d’une lignée, d’une histoire que j’ai besoin de traduire en image. 

Maîtrise en sciences et technologies “images photographiques” Université de Paris VIII – Saint-Denis – 1995

– Mission photographique Seine saint Denis “Voisins”. Direction artistique Dominique Gaessler. Publication d’un catalogue d’exposition. Exposition itinérante